Publié par : cecileab | 2 février 2024

Un revenu digne pour tous les paysans et paysannes !

Le monde agricole est en pleine effervescence. On devrait dire les mondes agricoles car il y a une grande diversité de situations, selon la taille de la ferme (ou de l’exploitation…tout dépend de quoi on parle….), selon le type de culture ou d’élevage, le climat, la filière, l’autonomie ou la dépendance dans la gestion et la vente de la production. Les sujets de colère sont anciens, multiples et très complexes.

– En premier lieu, la demande d’un revenu digne, à la hauteur du travail fourni et du service rendu. En 2018 selon l’INSEE, 18 % des foyers agricoles vivaient sous le seuil de pauvreté. Depuis 6 ans, la loi Egalim ne permet toujours pas ce qui semble une évidence : l’interdiction d’achat en-dessous du prix de revient des produits agricoles. Les subventions de la Politique Agricole Commune (PAC) sont décidées à la fois par l’Europe et aussi par chaque pays membre. Elles sont versées selon différents critères, favorisant les grandes exploitations par l’aide à l’hectare.

– Les traités de libre échange créent une véritable concurrence déloyale. Le dernier en date, l’accord avec la Nouvelle-Zélande, soutenu par 83 % des eurodéputés au mois de novembre 2023. N’étant pas soumis aux mêmes normes, les produits importés ont des prix plus bas, et moins d’exigence environnementale.

– Pris au piège de l’agro-industrie, de l’endettement, de l’utilisation des pesticides toxiques, les agriculteurs ont besoin d’accompagnement pour modifier les pratiques qui génèrent tant de catastrophes écologiques et humaines. Au lieu de cela, c’est un recul sur les normes environnementales en vigueur en France qui est présenté comme une avancée ! Ce que certains prônent comme solution, d’autres le considèrent comme contrainte, le dialogue est donc bien difficile. Et sont oubliés : le partage équitable de l’eau et de la terre, les jachères élément traditionnel des assolements, le plan Ecophyto censé réduire l’utilisation des phytosanitaires toxiques…Les agriculteurs et leurs voisins sont les premiers touchés par l’impact de ces produits sur leur santé.    

En tant que « mangeur », consommateur, nous avons un rôle important dans le choix de nos achats. C’est le moment de faire levier, d’augmenter nos achats auprès de ceux qui travaillent dans le respect de la biodiversité et du bien-être animal. Achats en direct des fermes, magasins de producteurs, magasins bio…A Rueil notre association est en lien avec le GIE Biodivercités groupement de 17 paysans bio de Basse Normandie qui livre 14 groupes de consommateurs tous les mois en région parisienne. (nous contacter sur chouettevalerienne@gmail.com  si intéressé pour commander), et voir l’article du blog sur ce sujet pour les précisions. Il existe aussi d’autres groupements d’achat : 2 AMAP à Rueil, et à Nanterre une épicerie participative www.monepi.fr , les associations Créamonde et La soupe aux cailloux qui proposent des ateliers et des produits sains à prix justes.              

Pour mieux comprendre les réalités et les raisons de ces révoltes, voici une revue de presse, des liens pour lire des articles de presse bien documentés.

Sur le site du syndicat « la Confédération paysanne »  www.confederationpaysanne.fr  

Différents articles et communiqués de presse :

BIO.pdf (confederationpaysanne.fr)

L’agriculture paysanne, une agriculture au service de la société | Confédération Paysanne (confederationpaysanne.fr)

PNPP : publication d’un recueil d’expérience en ligne pour diffuser les pratiques alternatives aux pesticides | Confédération Paysanne (confederationpaysanne.fr)

Faute de réponse sur le revenu paysan, la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation | Confédération Paysanne (confederationpaysanne.fr)

La synthèse des revendications de la Confédération paysanne pour un revenu paysan pour toutes et tous | Confédération Paysanne (confederationpaysanne.fr)

Le dossier du mensuel « Campagnes Solidaires » de janvier 2024 traite de l’urgence de sortir du dogme du libre-échange, écho prémonitoire de la colère exprimée sur le terrain, et est exceptionnellement disponible en accès libre     

https://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=14101

Dans ce mensuel, chaque mois une page est dédiée aux Ami.e.s de la Conf’, l’association de citoyens qui soutiennent la démarche des adhérents de la Confédération Paysanne. www.lesamisdelaconf.org

Sur le site de Reporterre , Media indépendant. www.reporterre.net

« Amis paysans, ne vous trompez pas de cible ! » (reporterre.net)

Arrêt d’Écophyto, aides : les mesures du gouvernement pour apaiser les agriculteurs (reporterre.net)

L’écologie peut sauver l’agriculture : voici comment (reporterre.net)

Et aussi sur le site de la LPO « la biodiversité sacrifiée sur l’autel de la crise agricole »

https://www.lpo.fr/qui-sommes-nous/espace-presse/communiques/cp-2024/la-biodiversite-sacrifiee-sur-l-autel-de-la-crise-agricole

Publié par : cecileab | 14 décembre 2023

Madame la Banquise !

GLACIER

 

« Tout va très bien …Madame la banquise…. »

A l’occasion du « One planet-Polar summit », premier sommet international consacré aux glaciers et aux pôles, nous avons pu entendre Heïdi Sevestre, glaciologue, à la conférence organisée par l’association Forum et Projets pour le Développement Durable à Chatou ce 7 novembre 2023. FPDD – Association de la Boucle de Seine (forumprojetsdd.org)

Heïdi nous alerte sur l’accélération de la fonte des glaces et l’importance de protéger les régions polaires et les glaciers. Ils sont des indicateurs précieux de la situation du climat. « Nos glaciers sont nos châteaux d’eau et nous risquons de les perdre, ils sont à l’agonie ». En 40 ans la banquise arctique a perdu 40% de sa taille. Elle a aussi perdu en épaisseur et est moins blanche. Alors qu’on sait que le blanc renvoie les rayons du soleil…

L’ensemble des glaciers des Pyrénées pourrait disparaitre d’ici 10 à 20 ans. En Suisse les glaciers ont perdu 10% de leur volume depuis 2 ans. Ces mécanismes d’emballement sont plus rapides que prévu. Si les glaces des 2 pôles fondaient, le niveau de la mer monteraient d’environ 65 mètres, avec les effets dramatiques sur les populations côtières.

Une autre conséquence du réchauffement de l’Arctique : les températures plus hautes font ralentir les vents puissants venus de la zone polaire, c’est le « polar jet-stream ». Ses méandres provoquent des changements météo extrêmes, plus de sécheresses ou plus de précipitations selon les endroits. L’impact sur la situation en mer est également inquiétant. L’apport massif d’eau douce en mer change sa salinité, et les mouvements des courants sont modifiés. Le Gulf Stream a besoin d’un certain écart de température, plus chaud en surface au niveau de l’Equateur et plus froid en profondeur vers les pôles. L’effet des changements des courants pourrait entrainer un climat plus froid en Amérique et plus sec en Europe. On observe déjà un ralentissement du courant en Antartique.

Les terres qui dégèlent émettent du CO2 et du méthane en grande quantité, ce qui ajoute encore des motifs de modifications du climat. Une attention particulière doit être portée pour protéger les écosystèmes qui bordent les glaciers, les terrains sableux, les forêts…

Face au danger du point de bascule, quels seraient les leviers d’action ?

Heïdi Sevestre insiste sur l’importance de l’éducation au changement climatique. Les citoyens peuvent exprimer leur souhait ou leur refus dans les projets d’aménagement pour plus de respect des écosystèmes et de la biodiversité, par exemple à l’occasion des enquêtes publiques, des révisions du Plan Local d’Urbanisme. La santé de l’économie est tributaire de la santé de la nature, c’est une donnée parfois difficile à faire entendre aux politiques…

Les actions en justice pour défendre les zones glaciaires sont parfois nécessaires mais sont coûteuses financièrement et humainement. Nous avons appris qu’il y a un projet de statut juridique pour le glacier, un être vivant.        

Parmi les associations soutenues par Heïdi :

Mountain Wilderness – Association nationale de protection de la Montagne

Publié par : cecileab | 2 décembre 2023

2ème CARREFOUR DES TRANSITIONS le dimanche 3 décembre

Rueil en Transition et l’association Thermie vous invitent au 2ème Carrefour des Transitions avec une multi fresque nouvelle formule au choix  :
– Fresque du Climat ,
– Fresque de la Biodiversité ,
– Fresque de l’Economie Circulaire ,

Mieux comprendre la crise écologique, ses origines, ses mécanismes et surtout, ses solutions, pour mieux agir, c’est le pari de ce nouveau Carrefour des Transitions dans la convivialité et avec l’intelligence collective !

Quand ?  le dimanche 3 décembre de 14h45 (accueil) pour démarrer à 15h jusqu’à 18h,
suivi d’un apéro tiré du sac pour terminer la journée

Pourquoi pendant la COP28 : car les dirigeants du monde « lutteront » encore contre le climat à Dubaï alors que les solutions sont d’abord à trouver dans le local, l’expérimentation, l’action citoyenne comme le propose Valérie Masson Delmotte présidente du GIEC groupe 1 ou Rob Hopkins initiateur des villes en transition….

 ? à la salle de la passerelle, 13/15 rue Becquerel à Rueil entre le RER et l’A86

Participation libre. INDISPENSABLE de s’inscrire ici  :
https://www.helloasso.com/ associations/thermie/ eventements/multi-fresques-du- 03-12

Ce 5 juin 2023, nous avons fêté la 50ème journée de l’environnement.  50 ans que cet évènement met en lumière notre planète et sa fragilité. Il s’est passé beaucoup de choses pendant ce demi-siècle, à commencer par la prise de conscience que nos modes de vie altèrent tout ce qui nous entoure, de l’air que nous respirons à la neige au sommet de l’Everest.

Le sujet de cette année : le plastique et les microparticules qu’il produit en se désagrégeant dans tous les milieux terrestres et océaniques, au point de devenir une roche sédimentaire comme une autre. C’est un sujet symbolique, qui évoque l’ensemble de nos questionnements : qualité de l’air, contamination des aliments, combustibles fossiles et gaz à effet de serre, perturbateurs endocriniens, gestion des déchets, atteinte de la biodiversité …sans parler des problèmes politiques et sociétaux qu’il traine derrière lui.

Le constat est fait, place aux réflexions et solutions. Comment réduire notre consommation de plastique, quelles alternatives, que pouvons-nous carrément éliminer ? C’est l’affaire de chacun et tout est un progrès. C’est aussi l’affaire des industries et des politiques. Nous devons garder notre motivation pour que les lois bougent enfin. Des signes positifs commencent à émerger, comme l’arrêt de l’utilisation de certains pesticides ou de modes de chasse traditionnels particulièrement cruels. Nous pouvons encore restaurer des écosystèmes et freiner le changement climatique. Alors restons optimistes … et vigilants.

Virginie Cavier

Publié par : cecileab | 9 février 2023

Flou trompeur organisé, consommateurs désorientés

Dans le secteur de l’agroalimentaire, on voit fleurir de nombreux sigles, abréviations, labels, marques…La plupart ont une connotation positive mais quand on regarde de plus près, qu’en est – il vraiment ? Comment faire son choix devant ces allégations « agriculture durable, Agriculture Biologique, fermier, en plein air, ferme locale …. ». Il faut regarder de près pour se renseigner sur le cahier des charges, les exigences, les contrôles.  

A partir de plusieurs références, voici quelques éléments pour se faire une opinion.

Privilégier le « manger local » ?   

C’est intéressant pour soutenir les filières agricoles de son territoire, et réduire les intermédiaires. Mais c’est très peu efficace pour réduire l’impact climatique de son alimentation. Dans les postes d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES) liés à l’alimentation, seuls 13% concernent le transport des denrées, et 20% la cuisson, la transformation agroalimentaire. Mais en moyenne 67 % des GES proviennent de toutes les étapes de la production agricole. Le consommateur averti peut donc avoir une certaine influence pour faire baisser son bilan carbone. Selon le type d’agriculture pratiquée, la quantité de GES sera bien différente. Les pratiques agronomiques en agriculture paysanne ou en agriculture biologique permettent une nette diminution de production de GES.  

Par exemple, si les animaux sont au pâturage, on voit bien qu’ils produiront moins de GES, à la fois par leur système digestif, et en évitant les aliments pour partie importés d’Amérique du Sud (soja OGM) qui ont nécessité la déforestation.  Le recours aux engrais azotés et pesticides de synthèse pollue l’air et l’eau, modifie la biodiversité, entraine de plus en plus de problèmes de santé, cela fait partie des coûts cachés de l’agriculture dite conventionnelle. Les systèmes complexes des compensations financières, des diverses subventions nuisent à la compréhension du vrai prix des productions agricoles.  

Détails et source :   “Manger local” permet-il de réduire les impacts environnementaux de son alimentation ? – Réseau Action Climat (reseauactionclimat.org)

Label HVE trompeur 

Haute Valeur Environnementale : ce label crée en 2008 lors du Grenelle de l’environnement était à l’origine une marche vers le bio. Mais malheureusement l’intention est détournée actuellement.  

« C’est une belle aubaine et une belle opération marketing : profiter des attentes des consommateurs et des consommatrices, qui souhaitent préserver la planète et leur santé, tout en leur proposant des produits qui ne sont pas à la hauteur des promesses ». Selon des sondages, la plupart des clients accordent autant de crédit au label HVE qu’au label bio.  

En janvier 2023 un collectif d’associations de consommateurs, de défense de l’environnement et de la santé, des agriculteurs et entreprises de la bio, a saisi le Conseil d’Etat pour faire reconnaitre la tromperie du consommateur et mettre un terme au greenwashing entretenu par cette mention.  

Le dernier rapport de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) de 2022 confirme que les récentes modifications du référentiel HVE ne sont pas celles attendues pour améliorer la performance environnementale du label. Cet Office disait en 2020, « pas de bénéfice environnemental dans une grande majorité des cas ». Les pesticides les plus toxiques restent autorisés.  

Un des critères pour obtenir le label impose que les achats d’intrants ne dépassent pas 30% du chiffre d’affaires d’exploitation. Or ce seuil n’est pas discriminant, selon l’OFB les exploitations viticoles consacrent en moyenne 14% de leur chiffre d’affaires aux intrants. (La viticulture représente plus de 80% des exploitations certifiées HVE). Pour obtenir certaines subventions de la PAC (Politique Agricole Commune) certaines infrastructures agroécologiques, haies, mares, lisières sont exigées. Dans une exploitation de 100 ha, pour la PAC, 5 kms de haies sont nécessaires, pour HVE il suffira d’avoir 1 km.… On voit que la volonté de changer les pratiques a du mal à avancer…

Détails et source :

https://www.generations-futures.fr/actualites/hve-dossier-docu/

 HVE : appel à action ! | BIO CONSOM’ACTEURS (bioconsomacteurs.org)

 « Bio et HVE : quelles différences ? »   https://www.bioconsomacteurs.org/download/file/fid/6353

 Le tableau des labels : 

            https://acrobat.adobe.com/link/review?uri=urn:aaid:scds:US:3bb9c3ad-f8b9-4ca6-a135-3d8d36e19c64

Le communiqué de presse du 20 janvier 2023, qui annonce le dépôt du recours en justice, et les raisons

                              https://www.bioconsomacteurs.org/download/file/fid/6351

 Les acteurs du secteur bio (producteurs, transformateurs, commerçants) remarquent tous une baisse dans les ventes. La hausse du coût de l’énergie a sa part, mais en bio il y a moins d’influence car il n’y a pas d’achat d’engrais et pesticides de synthèse issus du pétrole. Le regain d’intérêt observé en 2020 pour les aliments bio s’essouffle. Des informations correctes et complètes sur la chaine alimentaire pourraient soutenir les consommateurs à poursuivre et amplifier leurs achats auprès des producteurs aux pratiques réellement durables car respectueuses de tout l’environnement. Sans oublier ce qui revient moins cher, le « cuisiné maison », la réduction des produits d’origine animale au profit des protéines végétales (fruits à coque, légumineuses…).     

Revoir notre article « innovations pour émettre moins de GES » et les articles tagués agriculture.          

————————————————————

Une des raisons de la consommation de produits non bio et/ou industriels c’est la restauration collective (cantines, restaurants, …)

qq exemples de tromperies : (envoyez nous d’autres exemples)

-poules élevées au sol (suggestion plein air)

-les mentions sans pesticide, sans OGM, sans huile de palme…

https://www.web-agri.fr/vaches-allaitantes-pmtva/article/221351/la-decapitalisation-du-cheptel-allaitant-francais-inquiete-les-engraisseurs-l-europe-du-sud

 Pour manger français : mangez bio ! – Bio Linéaires | le magazine professionnel des points de ventes bio, biodynamiques et diététiques (biolineaires.com)

Leur séjour en France commençait en novembre 2022 à Rueil. 2 jeunes délégués du Mouvement des travailleurs ruraux Sans-Terre du Brésil (MST) avaient un beau programme de rencontres variées des lieux de luttes sociales et rurales à travers la France. Au cours de leur séjour, ils sont accueillis par les associations « Les Amis du MST » et « Les Amis de la Confédération Paysanne » .

Devant des membres du collectif Rueil en Transition, ils ont expliqué les objectifs, le fonctionnement du MST. L’histoire du Brésil est marquée par une grande inégalité sociale, par le « travail esclave », les immenses propriétés terriennes, et la monoculture pour l’exportation. Les restructurations orientées vers l’agrobusiness et ses conséquences désastreuses sur les populations ont généré plusieurs révoltes populaires d’anciens esclaves, de salariés agricoles et de petits propriétaires expulsés. Né en 1984, le MST est une organisation paysanne et un mouvement social majeur en Amérique du Sud, organisé dans 24 des 27 états du Brésil, et soutenu à l’international. Ce n’est pas un parti politique. Ce mouvement populaire organise les paysannes et paysans sans terre du Brésil pour obtenir des terres à cultiver, une réforme agraire et la transformation sociale globale. 1% des propriétaires terriens détiennent environ 51% de toutes les terres agricoles. Face à la concentration de la propriété terrienne et aux inégalités sociales dans le pays, la lutte pour la démocratisation de la terre représente un changement dans toute la structure socio-économique du pays, et a entrainé des répressions souvent violentes sur des personnes et des équipements collectifs.

L’occupation des grandes propriétés terriennes est la principale forme de lutte pour l’accès à la terre et le principal mécanisme de pression pour que les terres qui ne remplissent pas leur fonction sociale soient attribuées à la réforme agraire par le gouvernement. Cette lutte s’appuie sur la constitution du Brésil de 1988 qu’elle veut faire respecter. Extrait de l’article 186 « les propriétés rurales doivent remplir une fonction sociale : usage rationnel et approprié, terre productive dans le respect de l’environnement et des lois du travail. Les terres peuvent donc être désappropriées quand ce n’est pas le cas ». Un groupe de familles occupent un terrain sélectionné si ces critères ne sont pas remplis, elles organisent le campement collectivement, chacun ayant sa tâche. Quand l’Etat désapproprie la terre et donne un droit d’usage aux familles, le campement devient un « assentamento ». Mais la lutte continue pour faire respecter les droits sociaux tels que l’accès à la santé, à l’alimentation saine, à l’éducation de qualité, la culture, l’accès au prêt …   

La réforme agraire ne concerne pas seulement la redistribution équitable des terres. Elle inclue le développement d’une agriculture paysanne familiale, d’une production agro-écologique de qualité qui préserve la nature et la souveraineté alimentaire. Le MST défend les zones appartenant aux peuples indigènes et aux communautés traditionnelles, se bat contre la déforestation, et reconstruit les zones dégradées.   

Les familles s’organisent en coopérative et transforment localement leur production. Il existe beaucoup d’échanges et de troc entre les diverses communautés. Le MST combat contre toutes formes de violence et de discrimination, et met l’accent sur la formation de ses militants, agents de santé, éducateurs, coordinateurs de collectifs…Le MST crée des réseaux de solidarité, des cantines solidaires, et partage ses productions avec les personnes vivant dans la rue.     

Les luttes du MST ont permis à l’attribution de terres à 450 000 familles. Pendant la présidence de J. Bolsonaro la réforme agraire était paralysée et le MST espère qu’avec le retour de Lula, le dialogue va reprendre, 120 000 familles attendent dans les campements.      

Article d’avril 2021 du Comité pour les droits en Amérique latine, « MST résistance et solidarité en temps de pandémie » Le Mouvement des sans-terre du Brésil : résistance et solidarité en temps de pandémie – Comité pour les droits humains en Amérique latine (cdhal.org)

Publié par : catherine92500 | 4 août 2022

Les trésors de la Nature : Week-end GoodPlanet du 6 et 7 août 2022

La fondation GoodPlanet à Suresnes Longchamps consacre les activités du week-end du 6 et 7 Août aux trésors de la Nature :

Voir la programmation complète ici.

La Chouette Valérienne  vous  propose  une sortie  à la fondation GOOD PLANET , domaine de Longchamp le dimanche 26 juin à partir de 11 h00  sur le thème de la forêt, à l’occasion du festival  Les Nuits des forêts . Une occasion de découvrir le site, pique niquer , d’assister à  la projection d’un documentaire et de rencontrer des acteurs du secteur forestier et culturel ou simplement  passer un bon moment dans ce bel endroit.

– RDV à 11h dans le domaine de la Fondation Good Planet sur la grande terrasse devant le bâtiment (Parking vélo à l’intérieur du domaine, Bus 244 arrêt Les Moulins-Camping ou Longchamp-Good Planet, attention parking dans Bois de Boulogne désormais payant et festival Solidays en face ce week-end !).

– Visite des extérieurs 

– Pic-nic  tiré du sac dans la clairière

– 14H30 : Projection du film THE BOTANIST , un thriller écologique avec Leonardo Dicaprio. La projection sera suivie d’une rencontre avec Luc Marescot, réalisateur de Poumon Vert et Tapis Rouge

Visite de l’exposition des instruments de musique du monde

– Visite de l’exposition « Vivant »

L’entrée et toutes les activités proposées ci-dessus sont gratuites. Sortie adaptée pour les enfants à partir de 10 ans. Merci de communiquer votre intention de venir si vous comptez participer à cette sortie en contactant La chouette valérienne (détails ci-dessous).

L’ensemble du programme pour la journée du 26 juin est disponible ici.

Créée par Yann Arthus Bertrand en 2005 et reconnue d’utilité publique, la Fondation GOOD PLANET a pour mission de « placer l’écologie au cœur des consciences et de susciter l’envie d’agir concrètement pour la terre et ses habitants ». Elle organise des événements et actions sur le thème de la nature et de l’écologie tout au long de l’année),


Pour plus d’informations contacter l’association: chouettevalerienne@gmail.com

Publié par : cecileab | 29 avril 2022

Actualités du Commerce Equitable

Après des débuts discrets dans les années 1970, le commerce équitable connait un regain d’intérêt. Depuis 20 ans, la Quinzaine du Commerce Equitable est un évènement phare de sensibilisation citoyenne. Le thème de l’année 2022 est « Des valeurs qui nous rapprochent » du 7 au 22 mai.   

 Le commerce équitable – La Quinzaine du commerce équitable (quinzaine-commerce-equitable.org)

Extraits : « Le commerce équitable propose de réduire les inégalités sociales et environnementales engendrées par le commerce conventionnel. Outil de la transition écologique et solidaire, le commerce équitable garantit aux producteurs des prix stables et rémunérateurs pour vivre dignement de leur travail et adopter des modes de production respectueux de leur environnement.

La mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs (paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles sont fixées, qui précise les engagements de chacune des parties.

La loi Climat & Résilience de 2021 va également rendre obligatoire le recours à des systèmes de garantie ou labels reconnus par la Plateforme RSE. »

Exemples de labels

A partir de ce lien, on trouve les réponses aux questions que l’on se pose sur le commerce équitable : les importations, équitable et bio, équitable et local, le prix….  

Incollable sur le commerce équitable en 10 questions ! Incollable sur le commerce équitable en 10 questions (quinzaine-commerce-equitable.org)

Depuis la loi sur l’Economie Sociale et Solidaire de 2014, le commerce équitable s’applique aussi aux filières françaises   www.commercequitable.org

Extraits : « Les méthodes des acteurs traditionnels du commerce équitable, qui ont fait leur preuve dans le renforcement de l’agriculture familiale et paysanne au Sud, peuvent alimenter les pratiques de commerce équitable en France.

Face aux crises agricoles à répétition, à la perte de confiance des consommateurs dans leur alimentation et à la disparition des emplois en milieu rural, le commerce équitable « Origine France » apporte des solutions. Il propose des partenariats durables entre agriculteurs, entreprises transformatrices et distributeurs et garantit des prix stables et rémunérateurs aux agriculteurs. Il assure le maintien des emplois agricoles et du tissu économique local, en proposant aux consommateurs des produits à haute qualité sociale et environnementale. »

A nous de questionner les commerçants, les producteurs, et d’observer la présence des labels de qualité pour faire nos choix !

Publié par : cecileab | 28 mars 2022

Rob Hopkins à Rueil-Malmaison mardi 29 mars !

Nous en parlions en novembre 2021 à propos de la sortie de son dernier livre : « Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? »

ROB HOPKINS, initiateur du réseau des villes en transition, nous fait le plaisir de venir partager ses livres, un apéro dinatoire convivial et une conférence participative.

Lieu : Passage Saint Antoine salle paroissiale Saint Joseph de Buzenval à Rueil Malmaison

Date : Mardi 29 mars 2022

Venez en nombre ! Invitez curieux et impliqués !


Inscription au repas et don à l’asso Thermie  https://www.helloasso.com/associations/thermie/evenements/le-grand-defi-ecologique-citoyen

Vers 17:30

Rob présentera et dédicacera « Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? »

Et si… le pouvoir de changer le cours des choses en profondeur était entre nos mains ? Et si…, en réalité, nous avions à disposition, sans en avoir vraiment conscience, un des outils les plus puissants qui existe ? Et si…, en plus, on se mettait ensemble pour y arriver ?

Rob Hopkins nous invite dans son nouveau livre à rêver. Mais à rêver en grand, en remettant l’imagination au coeur de nos vies quotidiennes, professionnelles, sociales et familiales. Cet ouvrage est un appel à l’action pour libérer notre imagination collective, qui prend racine dans l’histoire d’individus et de communautés venant du monde entier qui ont d’ores et déjà emprunté le chemin de l’imagination et initié des changements rapides et profonds pour un meilleur futur.

Vers 19 : 00
Banquet de la transition, repas sur inscription ou tiré du sac, chacun partage des mets et boissons pour prendre soin de nous et de la planète : du local, du bio, de saison, zéro déchet, …

Vers 20 : 30
L’assemblée réunie partagera collectivement avec Rob ses expériences, interrogations, témoignages sur la transition et la résilience pour faire face à l’adversité dans la coopération, le partage et la Joie.

https://www.entransition.fr/

https://rueilentransition.wordpress.com/

Older Posts »

Catégories