Publié par : Michel | 15 octobre 2012

Les Moissons du Futur, de M.M. Robin, sur Arte, ce 16 octobre 2012

Bonjour,
Voici un message de Cécile.

Un constat alarmant :
L’impasse guette l’agriculture chimique conventionnelle qui repose sur la tendance à l’uniformisation des semences et l’utilisation de produits dérivés du pétrole (engrais, pesticides..) indexés sur son prix qui va continuer d’augmenter. Les coûts indirects (perte de biodiversité et des abeilles, contamination de l’eau, de l’air, effets sur la santé..) dus aux excès de ces choix rendent aberrants la poursuite du financement public de ce type d’agriculture. L’organisation de la spécialisation des productions par région a, elle aussi, engendré des dégâts coûteux. 1 milliard d’êtres humains ne mangent pas à leur faim dont 800 000 sont des paysans. Dans leur majorité, les paysans dans le monde sont endettés et mal rémunérés par rapport au travail fourni. Au final, environ 30% de la production agricole ne sera pas consommée: problème de transport, de distribution, de gâchis. Les sols sont épuisés, en particulier parce qu’ils manquent de matières vivantes faute de rotations régénérantes, et à cause de labours trop profonds. Les apports d’intrants chimiques n’empêchent pas la prolifération de plantes et d’insectes indésirables car ils perturbent les équilibres naturels; des résistances se sont même développées. 

Un espoir, des alternatives possibles:  
Dans ce documentaire, à partir de plusieurs exemples dans des situations et climats variés, différentes techniques de l’agroécologie sont explorées (agroforesterie, apport de compost, sol couvert, bonnes rotations, culture bio et bio-dynamie, plantes associées, polyculture/élevage..) . Elles démontrent leur efficacité pour nourrir les hommes si on sait observer chaque sol, garder les semences adaptées, issues de longues évolutions maîtrisées par les paysans eux-mêmes.                
Ceci ne sera efficace que si on change aussi les règles du jeu du commerce international et de la spéculation sur les ressources alimentaires et l’eau. Le mode d’attribution des subventions doit évoluer en les conditionnant à des pratiques culturales respectueuses de la Terre et des Hommes, et plus indépendante des multinationales agrochimiques semencières. Par nos choix de consommation, chacun de nous peut aussi participer à l’évolution positive.  
On peut et on doit se passer de l’illusion des OGM, mais on a besoin des recherches indépendantes pour poursuivre l’amélioration des techniques d’agronomie et leur diffusion.   
Cécile Alavoine-Berthaud


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