Publié par : cecileab | 9 février 2023

Flou trompeur organisé, consommateurs désorientés

Dans le secteur de l’agroalimentaire, on voit fleurir de nombreux sigles, abréviations, labels, marques…La plupart ont une connotation positive mais quand on regarde de plus près, qu’en est – il vraiment ? Comment faire son choix devant ces allégations « agriculture durable, Agriculture Biologique, fermier, en plein air, ferme locale …. ». Il faut regarder de près pour se renseigner sur le cahier des charges, les exigences, les contrôles.  

A partir de plusieurs références, voici quelques éléments pour se faire une opinion.

Privilégier le « manger local » ?   

C’est intéressant pour soutenir les filières agricoles de son territoire, et réduire les intermédiaires. Mais c’est très peu efficace pour réduire l’impact climatique de son alimentation. Dans les postes d’émission de Gaz à Effet de Serre (GES) liés à l’alimentation, seuls 13% concernent le transport des denrées, et 20% la cuisson, la transformation agroalimentaire. Mais en moyenne 67 % des GES proviennent de toutes les étapes de la production agricole. Le consommateur averti peut donc avoir une certaine influence pour faire baisser son bilan carbone. Selon le type d’agriculture pratiquée, la quantité de GES sera bien différente. Les pratiques agronomiques en agriculture paysanne ou en agriculture biologique permettent une nette diminution de production de GES.  

Par exemple, si les animaux sont au pâturage, on voit bien qu’ils produiront moins de GES, à la fois par leur système digestif, et en évitant les aliments pour partie importés d’Amérique du Sud (soja OGM) qui ont nécessité la déforestation.  Le recours aux engrais azotés et pesticides de synthèse pollue l’air et l’eau, modifie la biodiversité, entraine de plus en plus de problèmes de santé, cela fait partie des coûts cachés de l’agriculture dite conventionnelle. Les systèmes complexes des compensations financières, des diverses subventions nuisent à la compréhension du vrai prix des productions agricoles.  

Détails et source :   “Manger local” permet-il de réduire les impacts environnementaux de son alimentation ? – Réseau Action Climat (reseauactionclimat.org)

Label HVE trompeur 

Haute Valeur Environnementale : ce label crée en 2008 lors du Grenelle de l’environnement était à l’origine une marche vers le bio. Mais malheureusement l’intention est détournée actuellement.  

« C’est une belle aubaine et une belle opération marketing : profiter des attentes des consommateurs et des consommatrices, qui souhaitent préserver la planète et leur santé, tout en leur proposant des produits qui ne sont pas à la hauteur des promesses ». Selon des sondages, la plupart des clients accordent autant de crédit au label HVE qu’au label bio.  

En janvier 2023 un collectif d’associations de consommateurs, de défense de l’environnement et de la santé, des agriculteurs et entreprises de la bio, a saisi le Conseil d’Etat pour faire reconnaitre la tromperie du consommateur et mettre un terme au greenwashing entretenu par cette mention.  

Le dernier rapport de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) de 2022 confirme que les récentes modifications du référentiel HVE ne sont pas celles attendues pour améliorer la performance environnementale du label. Cet Office disait en 2020, « pas de bénéfice environnemental dans une grande majorité des cas ». Les pesticides les plus toxiques restent autorisés.  

Un des critères pour obtenir le label impose que les achats d’intrants ne dépassent pas 30% du chiffre d’affaires d’exploitation. Or ce seuil n’est pas discriminant, selon l’OFB les exploitations viticoles consacrent en moyenne 14% de leur chiffre d’affaires aux intrants. (La viticulture représente plus de 80% des exploitations certifiées HVE). Pour obtenir certaines subventions de la PAC (Politique Agricole Commune) certaines infrastructures agroécologiques, haies, mares, lisières sont exigées. Dans une exploitation de 100 ha, pour la PAC, 5 kms de haies sont nécessaires, pour HVE il suffira d’avoir 1 km.… On voit que la volonté de changer les pratiques a du mal à avancer…

Détails et source :

 HVE : appel à action ! | BIO CONSOM’ACTEURS (bioconsomacteurs.org)

 « Bio et HVE : quelles différences ? »   https://www.bioconsomacteurs.org/download/file/fid/6353

 Le tableau des labels : 

            https://acrobat.adobe.com/link/review?uri=urn:aaid:scds:US:3bb9c3ad-f8b9-4ca6-a135-3d8d36e19c64

Le communiqué de presse du 20 janvier 2023, qui annonce le dépôt du recours en justice, et les raisons

                              https://www.bioconsomacteurs.org/download/file/fid/6351

 Les acteurs du secteur bio (producteurs, transformateurs, commerçants) remarquent tous une baisse dans les ventes. La hausse du coût de l’énergie a sa part, mais en bio il y a moins d’influence car il n’y a pas d’achat d’engrais et pesticides de synthèse issus du pétrole. Le regain d’intérêt observé en 2020 pour les aliments bio s’essouffle. Des informations correctes et complètes sur la chaine alimentaire pourraient soutenir les consommateurs à poursuivre et amplifier leurs achats auprès des producteurs aux pratiques réellement durables car respectueuses de tout l’environnement. Sans oublier ce qui revient moins cher, le « cuisiné maison », la réduction des produits d’origine animale au profit des protéines végétales (fruits à coque, légumineuses…).     

Revoir notre article « innovations pour émettre moins de GES » et les articles tagués agriculture.          

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Une raison de la consommation de produits non bio et/ou industriels c’est la restauration collective (cantines, restaurants, …)

qq exemples de tromperies : (envoyez nous d’autres exemples)

-poules élevées au sol (suggestion plein air)

-les mentions sans pesticide, sans OGM, sans huile de palme…

https://www.web-agri.fr/vaches-allaitantes-pmtva/article/221351/la-decapitalisation-du-cheptel-allaitant-francais-inquiete-les-engraisseurs-l-europe-du-sud

Leur séjour en France commençait en novembre 2022 à Rueil. 2 jeunes délégués du Mouvement des travailleurs ruraux Sans-Terre du Brésil (MST) avaient un beau programme de rencontres variées des lieux de luttes sociales et rurales à travers la France. Au cours de leur séjour, ils sont accueillis par les associations « Les Amis du MST » et « Les Amis de la Confédération Paysanne » .

Devant des membres du collectif Rueil en Transition, ils ont expliqué les objectifs, le fonctionnement du MST. L’histoire du Brésil est marquée par une grande inégalité sociale, par le « travail esclave », les immenses propriétés terriennes, et la monoculture pour l’exportation. Les restructurations orientées vers l’agrobusiness et ses conséquences désastreuses sur les populations ont généré plusieurs révoltes populaires d’anciens esclaves, de salariés agricoles et de petits propriétaires expulsés. Né en 1984, le MST est une organisation paysanne et un mouvement social majeur en Amérique du Sud, organisé dans 24 des 27 états du Brésil, et soutenu à l’international. Ce n’est pas un parti politique. Ce mouvement populaire organise les paysannes et paysans sans terre du Brésil pour obtenir des terres à cultiver, une réforme agraire et la transformation sociale globale. 1% des propriétaires terriens détiennent environ 51% de toutes les terres agricoles. Face à la concentration de la propriété terrienne et aux inégalités sociales dans le pays, la lutte pour la démocratisation de la terre représente un changement dans toute la structure socio-économique du pays, et a entrainé des répressions souvent violentes sur des personnes et des équipements collectifs.

L’occupation des grandes propriétés terriennes est la principale forme de lutte pour l’accès à la terre et le principal mécanisme de pression pour que les terres qui ne remplissent pas leur fonction sociale soient attribuées à la réforme agraire par le gouvernement. Cette lutte s’appuie sur la constitution du Brésil de 1988 qu’elle veut faire respecter. Extrait de l’article 186 « les propriétés rurales doivent remplir une fonction sociale : usage rationnel et approprié, terre productive dans le respect de l’environnement et des lois du travail. Les terres peuvent donc être désappropriées quand ce n’est pas le cas ». Un groupe de familles occupent un terrain sélectionné si ces critères ne sont pas remplis, elles organisent le campement collectivement, chacun ayant sa tâche. Quand l’Etat désapproprie la terre et donne un droit d’usage aux familles, le campement devient un « assentamento ». Mais la lutte continue pour faire respecter les droits sociaux tels que l’accès à la santé, à l’alimentation saine, à l’éducation de qualité, la culture, l’accès au prêt …   

La réforme agraire ne concerne pas seulement la redistribution équitable des terres. Elle inclue le développement d’une agriculture paysanne familiale, d’une production agro-écologique de qualité qui préserve la nature et la souveraineté alimentaire. Le MST défend les zones appartenant aux peuples indigènes et aux communautés traditionnelles, se bat contre la déforestation, et reconstruit les zones dégradées.   

Les familles s’organisent en coopérative et transforment localement leur production. Il existe beaucoup d’échanges et de troc entre les diverses communautés. Le MST combat contre toutes formes de violence et de discrimination, et met l’accent sur la formation de ses militants, agents de santé, éducateurs, coordinateurs de collectifs…Le MST crée des réseaux de solidarité, des cantines solidaires, et partage ses productions avec les personnes vivant dans la rue.     

Les luttes du MST ont permis à l’attribution de terres à 450 000 familles. Pendant la présidence de J. Bolsonaro la réforme agraire était paralysée et le MST espère qu’avec le retour de Lula, le dialogue va reprendre, 120 000 familles attendent dans les campements.      

Article d’avril 2021 du Comité pour les droits en Amérique latine, « MST résistance et solidarité en temps de pandémie » Le Mouvement des sans-terre du Brésil : résistance et solidarité en temps de pandémie – Comité pour les droits humains en Amérique latine (cdhal.org)

Publié par : catherine92500 | 4 août 2022

Les trésors de la Nature : Week-end GoodPlanet du 6 et 7 août 2022

La fondation GoodPlanet à Suresnes Longchamps consacre les activités du week-end du 6 et 7 Août aux trésors de la Nature :

Voir la programmation complète ici.

La Chouette Valérienne  vous  propose  une sortie  à la fondation GOOD PLANET , domaine de Longchamp le dimanche 26 juin à partir de 11 h00  sur le thème de la forêt, à l’occasion du festival  Les Nuits des forêts . Une occasion de découvrir le site, pique niquer , d’assister à  la projection d’un documentaire et de rencontrer des acteurs du secteur forestier et culturel ou simplement  passer un bon moment dans ce bel endroit.

– RDV à 11h dans le domaine de la Fondation Good Planet sur la grande terrasse devant le bâtiment (Parking vélo à l’intérieur du domaine, Bus 244 arrêt Les Moulins-Camping ou Longchamp-Good Planet, attention parking dans Bois de Boulogne désormais payant et festival Solidays en face ce week-end !).

– Visite des extérieurs 

– Pic-nic  tiré du sac dans la clairière

– 14H30 : Projection du film THE BOTANIST , un thriller écologique avec Leonardo Dicaprio. La projection sera suivie d’une rencontre avec Luc Marescot, réalisateur de Poumon Vert et Tapis Rouge

Visite de l’exposition des instruments de musique du monde

– Visite de l’exposition « Vivant »

L’entrée et toutes les activités proposées ci-dessus sont gratuites. Sortie adaptée pour les enfants à partir de 10 ans. Merci de communiquer votre intention de venir si vous comptez participer à cette sortie en contactant La chouette valérienne (détails ci-dessous).

L’ensemble du programme pour la journée du 26 juin est disponible ici.

Créée par Yann Arthus Bertrand en 2005 et reconnue d’utilité publique, la Fondation GOOD PLANET a pour mission de « placer l’écologie au cœur des consciences et de susciter l’envie d’agir concrètement pour la terre et ses habitants ». Elle organise des événements et actions sur le thème de la nature et de l’écologie tout au long de l’année),


Pour plus d’informations contacter l’association: chouettevalerienne@gmail.com

Publié par : cecileab | 29 avril 2022

Actualités du Commerce Equitable

Après des débuts discrets dans les années 1970, le commerce équitable connait un regain d’intérêt. Depuis 20 ans, la Quinzaine du Commerce Equitable est un évènement phare de sensibilisation citoyenne. Le thème de l’année 2022 est « Des valeurs qui nous rapprochent » du 7 au 22 mai.   

 Le commerce équitable – La Quinzaine du commerce équitable (quinzaine-commerce-equitable.org)

Extraits : « Le commerce équitable propose de réduire les inégalités sociales et environnementales engendrées par le commerce conventionnel. Outil de la transition écologique et solidaire, le commerce équitable garantit aux producteurs des prix stables et rémunérateurs pour vivre dignement de leur travail et adopter des modes de production respectueux de leur environnement.

La mise en place d’une filière de commerce équitable se traduit par l’instauration d’un partenariat entre un acheteur (une entreprise) et des organisations de producteurs (paysans ou artisans en général). A cette occasion, un ensemble de règles sont fixées, qui précise les engagements de chacune des parties.

La loi Climat & Résilience de 2021 va également rendre obligatoire le recours à des systèmes de garantie ou labels reconnus par la Plateforme RSE. »

Exemples de labels

A partir de ce lien, on trouve les réponses aux questions que l’on se pose sur le commerce équitable : les importations, équitable et bio, équitable et local, le prix….  

Incollable sur le commerce équitable en 10 questions ! Incollable sur le commerce équitable en 10 questions (quinzaine-commerce-equitable.org)

Depuis la loi sur l’Economie Sociale et Solidaire de 2014, le commerce équitable s’applique aussi aux filières françaises   www.commercequitable.org

Extraits : « Les méthodes des acteurs traditionnels du commerce équitable, qui ont fait leur preuve dans le renforcement de l’agriculture familiale et paysanne au Sud, peuvent alimenter les pratiques de commerce équitable en France.

Face aux crises agricoles à répétition, à la perte de confiance des consommateurs dans leur alimentation et à la disparition des emplois en milieu rural, le commerce équitable « Origine France » apporte des solutions. Il propose des partenariats durables entre agriculteurs, entreprises transformatrices et distributeurs et garantit des prix stables et rémunérateurs aux agriculteurs. Il assure le maintien des emplois agricoles et du tissu économique local, en proposant aux consommateurs des produits à haute qualité sociale et environnementale. »

A nous de questionner les commerçants, les producteurs, et d’observer la présence des labels de qualité pour faire nos choix !

Publié par : cecileab | 28 mars 2022

Rob Hopkins à Rueil-Malmaison mardi 29 mars !

Nous en parlions en novembre 2021 à propos de la sortie de son dernier livre : « Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? »

ROB HOPKINS, initiateur du réseau des villes en transition, nous fait le plaisir de venir partager ses livres, un apéro dinatoire convivial et une conférence participative.

Lieu : Passage Saint Antoine salle paroissiale Saint Joseph de Buzenval à Rueil Malmaison

Date : Mardi 29 mars 2022

Venez en nombre ! Invitez curieux et impliqués !


Inscription au repas et don à l’asso Thermie  https://www.helloasso.com/associations/thermie/evenements/le-grand-defi-ecologique-citoyen

Vers 17:30

Rob présentera et dédicacera « Et si… on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? »

Et si… le pouvoir de changer le cours des choses en profondeur était entre nos mains ? Et si…, en réalité, nous avions à disposition, sans en avoir vraiment conscience, un des outils les plus puissants qui existe ? Et si…, en plus, on se mettait ensemble pour y arriver ?

Rob Hopkins nous invite dans son nouveau livre à rêver. Mais à rêver en grand, en remettant l’imagination au coeur de nos vies quotidiennes, professionnelles, sociales et familiales. Cet ouvrage est un appel à l’action pour libérer notre imagination collective, qui prend racine dans l’histoire d’individus et de communautés venant du monde entier qui ont d’ores et déjà emprunté le chemin de l’imagination et initié des changements rapides et profonds pour un meilleur futur.

Vers 19 : 00
Banquet de la transition, repas sur inscription ou tiré du sac, chacun partage des mets et boissons pour prendre soin de nous et de la planète : du local, du bio, de saison, zéro déchet, …

Vers 20 : 30
L’assemblée réunie partagera collectivement avec Rob ses expériences, interrogations, témoignages sur la transition et la résilience pour faire face à l’adversité dans la coopération, le partage et la Joie.

https://www.entransition.fr/

https://rueilentransition.wordpress.com/

Publié par : cecileab | 10 mars 2022

Agriculture, quelques points d’actualité

Le salon de l’agriculture 2022 vient de fermer ses portes. C’est l’occasion d’évoquer quelques sujets d’actualité.   

Il ne reste plus que 391 000 paysan.nes au dernier recensement de 2020 (1,6 million en 1980). La moitié d’entre eux partira à la retraite d’ici 10 ans. 100 000 fermes ont disparu depuis 10 ans. Pour relever les défis écologiques et sociaux de l’agriculture, l’emploi et la vitalité rurale, l’enjeu est bien de ré-installer massivement des paysannes et paysans, certains proposent, pourquoi pas 1 million ?  Comme le dit le mouvement Terre de liens « Sans paysans, on fait comment ? ». Il est urgent d’agir pour maintenir des fermes à taille humaine. On peut flécher son épargne pour participer à ce projet. http://www.terredeliens.org

Ceux qui souhaitent s’installer sur une ferme, font face à de multiples obstacles, surtout s’ils ne viennent pas d’une famille paysanne. En 1er lieu, trouver une terre. Les prix se sont envolés et le système en place favorise l’agrandissement des fermes déjà en activité. Divers gros projets immobiliers, autoroutiers, plateformes logistiques, détruisent les terres agricoles.  Pour lutter contre l’accaparement des terres, le mouvement « Les soulèvements de la terre » se mobilise.     

Le conflit en Ukraine met en lumière la question de la souveraineté alimentaire (et énergétique) et révèle les failles et la fragilité du système international des prix agricoles. Quel dommage d’attendre des crises de cette ampleur pour prendre conscience des priorités ! Moins miser sur les cultures destinées à l’exportation, mais plutôt nourrir ses voisins. Moins importer l’alimentation du bétail, alors qu’elle peut être produite en France (prairies diversifiées, plus de protéines végétales dans les rotations bénéfiques également pour la qualité du sol…..)  

Cette question essentielle est mise en avant dans les principes de l’agriculture paysanne. Voir les détails sur le site du syndicat « la Confédération Paysanne ». 4_pages_CLIMAT_2021_MD.pdf (urlz.fr)

Ce document dénonce certaines dérives agricoles, causes importantes du dérèglement climatique : élevage intensif, monocultures, forte utilisation d’intrants chimiques issus des énergies fossiles. L’humus des sols et les forêts sont des puits de carbone, en les maltraitant le changement climatique ne fait qu’empirer. Le document montre comment un ensemble de pratiques culturales et d’élevage cohérentes apportent des solutions. Comment l’agriculture paysanne peut contribuer à « refroidir la planète ».     

Face aux nombreux enjeux dévolus à l’agriculture (nourrir sainement, protéger la biodiversité, lutter contre le dérèglement climatique…), on peut déplorer trop de fausses solutions encouragées par des politiques publiques et des organisations de l’agriculture industrielle. De nombreuses actions sont en cours pour dénoncer l’aberration de ces fausses solutions. Quelques exemples :

Les bassines, énormes réserves d’eau de 10 ha en moyenne (1 million de m3). Elles ne sont pas remplies par l’eau de pluie, mais l’eau est pompée dans les nappes de surface ou dans les cours d’eau.  Elles ne bénéficient qu’à 6% des agriculteurs : maïs pour l’exportation et parfois aux méthaniseurs, et pour alimenter les élevages laitiers hors sol. Un temps fort de mobilisation sur ce sujet est prévu du 24 au 27 mars dans les Deux sèvres.   

Méthanisation : en petites unités, elle est utile pour recycler les résidus organiques en surplus des fermes et éviter que le méthane ne s’échappe dans l’air. C’est un gaz à effet de serre au potentiel de réchauffement 25 fois supérieur au CO2. Mais la production d’énergie ne doit pas se faire au détriment de la production d’aliments pour les hommes et le bétail.

Principe de compensations : Un impact négatif pourrait être contrebalancé par un impact positif afin d’atteindre un « équilibre » entre ce qui est émis et ce qui est stocké ou entre ce qui est dégradé et ce qui est restauré. Or, avec la compensation, au lieu de chercher à éviter les pollutions, l’artificialisation de sols ou les émissions de gaz à effet de serre, on va chercher à les compenser, ce qui ne permet pas de ralentir ces impacts, mais au contraire à accorder un droit à polluer ou à artificialiser.

– Les plans Ecophyto depuis 2008, très coûteux, devaient accompagner les acteurs pour diminuer l’utilisation des pesticides aux effets dangereux pour la santé des hommes et de la biodiversité (– 50% en 10 ans, reporté à 2025). Au contraire leur utilisation a augmenté de 12% entre 2009 et 2016… et le glyphosate n’est toujours pas interdit. Alors que les alternatives sont bien connues et pratiquées, mais remettent en cause le système établi.   

En mars 2020 la population a mieux saisi l’importance de relocaliser les productions agricoles, artisanales et industrielles et elle a apprécié les bons produits « direct producteurs ». Mais cet élan semble s’essouffler. Les appellations et labellisations multiples et complexes sèment parfois la confusion. Mais nous pouvons encourager ceux qui ont des pratiques durables, et ceux certifiés en agriculture biologique, en favorisant nos achats dans leurs circuits de vente, en direct, en magasins de producteurs, en magasins spécialisés.  Avec des aliments de qualité, moins transformés, qui n’ont pas parcouru trop de kilomètres, moins de viande, en cuisinant soi-même plus souvent, l’argument du prix ne tient plus. Et on participe à créer de nombreux emplois directs et indirects, à redynamiser le tissu rural, et à préparer un avenir plus vivable et solidaire.   

Infos complémentaires  Actualités – Les Ami·e·s de la Confédération paysanne (lesamisdelaconf.org)

Publié par : cecileab | 1 décembre 2021

Bonne chouette année 2022

Nous vous souhaitons une nouvelle chouette année 2022 !

Avec une belle énergie pour faire avancer tous nos projets, personnels et collectifs, avec imagination et créativité pour colorer le quotidien. De « chouettes » moments pour se retrouver !


Nous vous souhaitons une bonne hygiène de vie, une nourriture saine, un moral d’acier pour une santé de fer… (et mieux résister aux agressions extérieures).

découvrez nos différents articles sur différents sujets (santé, foret, ….)


le billet de Francois Morel :

https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-francois-morel

Et pour Pierre Rhabi, une chanson de Lora Gabriel (de Rueil) :

https://www.qobuz.com/lu-fr/album/colibri-lora-gabriel/i7btspx6fgd3a

____________________________________________

la chouette symbolise la sagesse, le mystère, l’intelligence et la protection

Nous vous souhaitons une chouette année, avec tous ceux qui nous accompagnent sur le chemin de la transition :

les collectifs des villes en transition (Rueil en transition, Nanterre en transition…)

https://chouettevalerienne.org/2022/03/28/rob-hopkins-a-rueil-malmaison-mardi-29-mars/

« Transition France (entransition.fr)

A Rueil :

ACCUEIL – pour une approche globale de la transition, au niveau local (wordpress.com)

Publié par : cecileab | 15 novembre 2021

Rob Hopkins et la puissance de l’imagination

Depuis 2005, Rob Hopkins est l’initiateur anglais du mouvement international des Villes en Transition (visible par exemple dans le film « Demain » de Cyril Dion). Le 8 novembre au salon Marjolaine, il a présenté avec enthousiasme son dernier livre « Et si …on libérait notre imagination pour créer le futur que nous voulons ? »  

Au-delà du constat des nouvelles anxiogènes qui risquent de nous paralyser, l’auteur nous invite à prendre le temps d’imaginer le monde que l’on souhaite ; développer nos talents créatifs pour redonner de la vigueur à notre imagination bien affaiblie par l’ambiance morose et les consommations excessives. On ne peut pas construire quelque chose qu’on n’a pas imaginé auparavant ….Mais cela nécessite d’abord de ne pas être dans la survie au quotidien !

Et si …on envisageait un autre monde plus en cohérence avec nos aspirations et les besoins de notre société ? Rob Hopkins cite plusieurs exemples dans le monde où des groupes, des collectivités ont laissé parler leur énergie créative et artistique, leur imagination. Leurs choix ont entrainé des changements significatifs dans la vie de ces groupes : aménagements des rues, mise en culture de terres inoccupées autour des villes, coopératives de produits alimentaires et artisanaux, liens humains renforcés…

Conditions pour réussir cette évolution :

  • Se regrouper, partager les connaissances
  • Libérer notre imagination trop bridée par la plupart des méthodes éducatives scolaires qu’il faudra faire évoluer …   
  • Former des personnes qui sauront générer un processus, animer un groupe, faciliter l’émergence de propositions positives, susciter le désir d’un avenir meilleur …

 En somme, tout ré-imaginer pour notre survie et celle de la planète !

Tout savoir sur les initiatives des villes en transition : www.entransition.fr

Et demandez à vous abonner à la newsletter mensuelle du collectif d’associations « Rueil en transition » à cette adresse : rueil.transition@gmail.com

Publié par : cecileab | 11 mai 2021

Pour une autre PAC :

champ de céréales bio

Politique Agricole Commune :

Pour une autre PAC est une plateforme française inter-organisations constituant un espace commun de réflexion et d’action, en vue de la refonte de la politique agricole commune (PAC). Pour une autre PAC défend une révision complète de l’actuelle politique agricole commune en faveur d’une nouvelle politique agricole et alimentaire commune (PAAC) mise au service de tou·te·s les citoyen·ne·s. Accueil – Pour une autre PAC

Depuis plusieurs mois, ce sujet complexe fait l’objet d’un travail dense de la part de nombreuses organisations, syndicats et des citoyen.ne.s intéressé.e.s par ce sujet.

Soutenir une PAC plus juste, qui favorise l’emploi massif de paysan·nes, c’est agir pour lutter contre le réchauffement climatique, pour répondre aux enjeux sociaux de nos territoires et pour l’accès à une alimentation saine pour nos concitoyen·nes. Aux côtés de ses partenaires du collectif Plus Jamais Ça, le syndicat la Confédération paysanne a fait résonner ce message dans les rues de Paris et de France ce dimanche 9 mai 2021.

Nous donnerons bientôt des précisions sur la PAC.

En introduction de ce sujet, nous partageons ici la tribune de Denis Cheissoux dans son émission CO2 mon amour sur France Inter le 4 avril 2021. On vous laisse découvrir son ton….

lien de l’émission: Dans le jardin ardéchois de Pierre Rabhi (franceinter.fr)

« Avec une petite humeur subjective que j ‘ai intitulé la PAC à Pâques…Sonnons les cloches du gouvernement : avec le printemps sortent les primevères, les fleurs, avec les premières chaleurs ressortent les tracteurs.

Politique Agricole Commune, nous, fabricants de céréales, de betteraves aux néonicotinoides, de maïs, oléoprotéagineux, nous représentons environ 17% des fermes du pays, on est pour la nouvelle PAC à condition de peu changer les règles du jeu, de continuer à être payé à la surface, à l’hectare et produire sans trop de considération environnementale qui empêche d’être concurrentielle. C’est la PAC à Pâques, normal, les négociations arrivent puisque chaque Etat pourra arbitrer vers plus ou moins de vert son 2ème pilier. Donc un coup de pression, une opération escargot pour montrer les cornes au jeune ministre qui sera sûrement de notre côté avec les bons éléments de langage comme sécurité alimentaire.

Avec les beaux jours le courroux cyclique d’une partie de la FNSEA retire le masque, je précise bien une partie. Alors oui il est nécessaire de soutenir notre agriculture qui fait et fera avec un climat déréglé tout en continuant à cultiver les gaz à effet de serre. Notre agriculture assure, elle génère un beau chiffre d’affaire, mais pour qui ? à quel prix ? quelle agriculture ? quel type d’alimentation ? est ce qu’on nous pose la question à nous citoyens, contribuables qui réglons la note de la solidarité. Alors oui, les aides de la PAC, mais surtout pas pour que nous  » les premiers écologistes de France » (je l’ai découvert…), les utilisions pour remettre en cause profondément les pratiques nocives dont les sols, l’eau, la faune, les oiseaux et les riverains bénéficient. De toute façons nos produits on les mange pas. Allez hop patates, fumier devant les préfectures, c’est toujours un voyage à la déchetterie ou au compost d’économisé et puis bah, les services municipaux se chargeront du ménage. Alors on veut bien d’accord, verdir nos pratiques entend-on ; oui mais à condition que la peinture verte soit fournie par Bayer, Monsanto et consort qui font le lit de nos coopératives. On reste ouvert ah ben oui, à une saine concurrence et puis aussi que ce vert ne soit pas trop criard hein, qu’il reste en harmonie avec nos paysages de cartes postales touristiques si souvent bouleversés. Faudrait pas non plus que la vue soit gâchée par trop d’insectes, de haies, de bleuets et de coquelicots et que le chant des oiseaux vous importune de trop, et surtout que la PAC, ce Jourdain monétaire généreux de bel et vif argent ne soit pas détourné vers trop de pratiques déviantes minoritaires encore plus respectueuses d’équilibres naturels de variétés productives plus nourricières. Ah ! terre fertile et promise de Canaan, échappée des carcans et dogmes matraqués depuis tant de glorieuses années par un productivisme forcené. C’est la PAC à Pâques, la croix est repeinte en vert, ça roule en tracteur mais le tombeau est ouvert et si Jésus est bien ressuscité pour la nature malmenée, malgré le printemps fleuri il faudra à bien plus d’agronomie revenir. On la veut demain cette nature elle aussi ressuscitée. »

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Artificialisation des sols agricoles :

https://www.la-croix.com/A-Paris-marche-terres-contre-artificialisation-sols-agricoles-2021-10-10-1301179795

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