On ne manque pas de mauvaises nouvelles en ce moment : records de chaleur pour cet hiver, augmentation des diffusions de gaz à effets de serre, de la production de plastique … j’arrête là, notre situation n’est déjà pas très favorable à l’optimisme. Et puis un problème à la fois, s’il vous plaît. On pensera à l’environnement quand on aura passé la crise du covid-19.
Certes nous sommes pour le moment dans une urgence absolue et ceux qui sont sur le front n’ont guère le loisir de penser à autre chose, qu’ils soient soignants, décideurs politiques et économiques, ou autres.
Cependant il n’est pas possible d’ignorer que cette épidémie est fortement liée aux problèmes environnementaux et à nos modes de vie actuels. Toutes ces crises ont des causes communes : destruction des écosystèmes, effondrement de la biodiversité, réaffectation des terres, comme cela est très bien expliqué dans l’article ci-dessous, que je vous invite à partager, surtout avec les plus sceptiques : https://theconversation.com/comment-les-changements-environnementaux-font-emerger-de-nouvelles-maladies-130967 .
D’autres paramètres, s’ils ne participent pas à l’émergence de ces épidémies, peuvent en augmenter la virulence. C’est ce que l’on soupçonne avec les particules fines, qui irritent les voies respiratoires et transportent les virus, les rendant plus facilement inhalables. La mise à l’arrêt de l‘économie aura au moins cette vertu de réguler d’elle-même la propagation du Covid-19, en plus d’éviter de nombreux cas de maladies et décès dus à la pollution atmosphérique. Certains estiment même qu’en Chine, le Covid-19, par ce biais, aurait empêché plus de morts qu’il n’en a provoqué. A débattre.
L’OMS prédit qu’il y aura bien d’autres crises de ce genre à l’avenir. Selon le CIRAD, dans la décennie 1940-1950, une vingtaine de tels événements ont été enregistrés, alors qu’il y en a eu plus de 80 dans la décennie 1980-1990″. Maintenant que nous en connaissons les mécanismes, on peut espérer les enrayer, pourvu qu’on y mette les moyens et qu’on fasse le choix de l’investissement à long terme. L’attitude des gouvernants ne semblent malheureusement pas aller dans ce sens, puisque le plan de relance prévu pour l’après-épidémie ne prévoit pas de conditions environnementales pour les entreprises, au grand regret des ONG et des 45 députés qui avaient proposé un amendement allant dans ce sens, rejeté par l’assemblée. (cf : https://www.actu-environnement.com/ae/news/relance-economique-transition-ecologique-coronavirus-35193.php4#xtor=ES-6 ).
Les gilets jaunes opposaient la fin du monde et la fin du mois. Ils n’avaient pas le choix. Mais il serait temps d’agir concrètement, afin d’éviter que la fin du monde ne soit pour la fin du mois.
Virginie Cavier
https://terriaque.wordpress.com
Votre commentaire