Ça y-est! L’union des mouvements de gauche a largement remporté les élections régionales. Vote sanction de la part d’une partie des abstentionnistes qui ne se sont sentis représentés par aucune des listes présentes au premier ou au second tour. Vote sanction de l’UMP par les votants.
Doublement sanctionné, le gouvernement rejette la responsabilité de cet échec électoral sur la mauvaise habitude des électeurs à répondre à côté de la question. Les électeurs n’auraient pas compris que la mauvaise situation actuelle n’est pas due aux méfaits de l’ultra-capitalisme prôné par notre gouvernement national mais à la crise mondiale. L’aveuglement actuel de nos dirigeants nationaux est si grand qu’ils ne voient pas que l’ultra-capitalisme a conduit à la crise mondiale.
En conséquence, notre gouvernement ne va pas modifier sa stratégie et va continuer la mise en place du programme de réformes pour lequel il a été élu.
Ceci en vertu du principe selon lequel un mandat est donné par les électeurs, à un élu, pour une durée fixée. L’élu est ensuite libre d’écouter ou non les messages que lui envoie l’électorat.
Les vainqueurs de ces élections vont également faire preuve du même aveuglement face à la désapprobation d’une grosse partie des électeurs qui n’ont pas voulu reconduire les sortants ou qui n’ont tout simplement pas voulu voter.
Nos élus régionaux vont donc également pouvoir user et abuser du mandat qu’ils viennent de recevoir jusqu’au terme de celui-ci.
Est-ce la meilleure manifestation de l’idéal démocratique? J’en doute.
D’autant plus que les règles qui président à l’élimination des perdants et à l’attribution des sièges dans les conseils régionaux sont loin de favoriser la représentation des électeurs. Les partis minoritaires n’ont aucune représentation même si un électeur sur dix a voté pour eux au premier tour. La prime au vainqueur est manifeste!
Notre démocratie est bien malade et l’aveuglement de nos dirigeants, à quelque niveau et de quelque obédience qu’ils soient, ne présage pas d’une amélioration à terme.
Certains petits partis écologistes ont été évincés par la mécanique électorale et représentent donc un gisement d’électeurs qu’il s’agit de motiver.
Par ailleurs, le débat entre ces différentes tendances vertes n’a pas été très nourri durant a préparation des élections régionales.
D’aucun reprend à son compte une idée défendue par d’autres depuis fort longtemps : la réunion des écologistes au premier tour des prochaines élections, dans un souci de meilleure efficacité électorale.
Ce gain d’efficacité électorale doit obligatoirement s’accompagner d’un vrai débat démocratique. Au vu de la fin de non-recevoir avancée par nombre de dirigeants de partis écologistes à la précédente proposition de primaire écologiste (dont celui qui lance aujourd’hui cet appel à réunion) il reste du chemin à parcourir pour développer la démocratie parmi les écologistes et, à plus grande échelle, en France.
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