Virginie Cavier, adhérente de la Chouette Valérienne, nous fait part de la création de son site axé sur les liens entre la santé et l’environnement. https://terriaque.wordpress.com
La Chouette Valérienne participera comme d’habitude au festival Ecozone de Nanterre du 18 au 24 mai 2019. En avant-première …voici le message de Virginie sur sa thématique :
Cette année, le festival Ecozone de Nanterre met la santé environnementale à l’honneur. D’après la définition de l’OMS, la santé est non seulement une absence de maladie physique mais aussi un bien-être mental et social, autrement dit avoir sa place dans son environnement. A y regarder de plus près, la santé est inséparable de l’environnement et l’expression « santé environnementale » paraît presque un pléonasme. Avec l’épigénétique, on sait aujourd’hui que l’environnement est déterminant dans la survenue des maladies, tout autant que nos gènes, à quelques exceptions près.
Encore faut-il s’entendre sur le terme « environnement ». Outre les milieux naturels, où s’efforcent de survivre quelques ours polaires et tigres du Bengale, notre environnement est bien plus banal : notre bureau climatisé, notre canapé distillant ses retardateurs de flamme, qui grignotent les quelques points de QI que la télé nous a laissés. C’est la salle de classe à l’atmosphère saturée de composés toxiques. C’est notre nourriture, bio, pas bio, faux bio, le liquide amniotique dans lequel nous trempons, les vêtements que nous portons… tous susceptibles de contenir des polluants. On peut choisir de l’ignorer, car après tout ça ne va pas si mal pour nous. Ou bien s’en préoccuper parce que ça ne va pas si bien non plus.
Une fois le constat digéré, chacun agit à sa manière, ou non. Militer activement, défiler, ou plus modestement e-râler en signant des pétitions en ligne, permettent parfois de changer les lois et d’éloigner les lobbies des oreilles gouvernementales. S’y ajoute la « résistance » quotidienne, minuscule, par le changement de nos habitudes, où « faire » redevient une notion avant-gardiste après les affres du tout-prêt et du jetable. Ça commence un beau matin, où l’on décide que l’on va râper soi-même ses carottes (23 secondes par carotte en moyenne)*. Puis on fabrique son déodorant (7 minutes 31 secondes pour 2 mois d’utilisation)*, sa lessive (25 minutes 17 secondes pour 3 litres)*, ses confitures, son pain, son lave-vitre, son dentifrice ….Petit à petit la maison se transforme, les poubelles rétrécissent, le plastique cède devant le verre, l’atmosphère s’allège. Et la facture aussi! Quelques produits extrêmement banals suffisent pour remplacer la foultitude de flacons qui encombrent notre espace. On teste, on apprend, et on partage les expériences. Chaque nouvelle trouvaille, aussi minime ou incongrue soit-elle, est une petite victoire, un coup de dent jubilatoire dans le gras de notre « société de consommation ». Nos objets et produits du quotidien commencent à vraiment nous ressembler, au lieu de nous être imposés.
La démarche peut paraître dérisoire, mais c’est un premier pas, qui réveille l’idée d’agir. Certains vont même bien au-delà et deviennent des maîtres dans l’art du zéro-déchets. Sans espérer que l’on y arrive tous, y compris moi-même, chaque effort est un gain pour notre avenir.
* : Pour ceux qui pensent qu’ils n’ont pas le temps.
Virginie Cavier
https://terriaque.wordpress.com
Votre commentaire